La dite Hortense était en train de filmer l’entrejambe de jeunes garçons quand des policiers en perquisitionnant chez elle, découvrirent mille bocaux où baignaient dans le formol des testicules atrophiés.
Christiane ne peut apprendre à Daniel à se confier s’il ne s’efforce que de se taire, tant elle sait d’avance l’impossibilité qu’ils ont à s’apprécier dans le langage.
Isabelle se nourrit de confidences jusqu’à la contagion, jusqu’aux dérèglements de la parole de son amant qui devient obsolète.
Juliette est inaccessible. Dès qu’elle est abordable, il en résulte que Patrice est sujet à de fréquents tremblements. Il y a nécessité pour lui de bouleverser par une galanterie exagérée les défenses de sa position, faites de courtoises mitrailles, avant de la rendre abordable à un assaut.
Le célibat de Madeleine appelle une multitude d’amants qui remplissent ses nuits, c’est pourquoi son répondeur dit toujours la même chose : “Je suis occupée pour le moment...”
Vouloir se confier à Marie semblerait naturel, mais à trop s’épancher en mots sincères et maladroits, Joseph finit par vouloir se flinguer tant il a honte de lui-même.
Si Charlène dont on dit qu’elle est la femme idéale pouvait se montrer en rêve aux hommes, elle leur apparaîtrait sous la forme d’un plat de tripes pour les dégoûter à jamais.
Monique dit que les femmes risquent de se voir contrariées dans leur désir, faute de trouver un seul homme qui veuille exercer son devoir sexuel à cause de l’atteinte aux règles contre le viol.
Amélie parle d’elle-même comme si elle était une chose, parce qu’elle parle de son mari comme s’il n’était rien.
Les blâmes d’Agnès sont si rapprochés, amenant Louis à renchérir jusqu’au ridicule, qu’il croit qu’un temps d’orage ne tonne jamais en sa faveur.
Michelle appelle garce une lesbienne quand elle la met dans une situation impossible. D’où qu’il lui faille se convertir à l’ascétisme pour viser plus haut.
Quand Patrick, le mari trompé, exhorte Victoire, son épouse, à lui tendre encore ses bras, c’est que son entendement lui fait défaut.
Les jolies femmes n’existent pas qu’en imagination. Lucienne en voit partout qui ne perdent pas de leur relief, au point qu’il lui prend des évanouissements en se comparant à une marmite qui laisse fuser une fine vapeur de son couvercle.
Caroline était la copie conforme d’une ablette mais à cause de produire constamment le même type de bébés, elle s’entend faire le reproche de ne plus se ressembler assez.
Les névroses de Laurence la rendent incapable de dévoiler ses sentiments, sans qu’elle ne soumette Thierry à des épreuves chez qui elle cherche des preuves de ce qu’elle ressent.
La contrariété d’Eva, c’est de se réserver au grand amour en face duquel n’importe quelle femme hétéro est désarmée.
Si dans le cœur de Lydia est semé l’esprit d’une pléiade d’hommes, chez Antoine est planté le cœur d’une seule femme qui doit être sur la lune.
Si Sabine ne se trouve pas à tel endroit, Fabrice ne peut en déduire qu’elle a disparue. Quand elle reparaît en être très incarné, elle lui laisse supposer mille choses puis disparaît encore et si vite qu’il n’arrive pas à s’apercevoir de sa présence.
L’affirmation de soi est typiquement féminine, dit-elle, alors que pour être quelqu’un, Florence a renoncé à être tout. Adopter le doute est pour elle un calvaire, parce que tout parti pris serait une chimère dont elle serait encore la dupe.
Le plus grand bien que Jacques fait à Valérie n’est pas de lui dire son amour, mais de lui prouver l’inconcevable. Sans preuves, Valérie reste inerte.
Autant le couple Eric et Jane échangent leurs idées, autant leur ami Vincent dans son célibat ne sait jamais à laquelle de ses pensées il répond.
Il est heureux que l’abnégation caractérise Gaby, sans quoi, avec les besognes qui remplissent tout son temps, elle ne suivrait d’autre usage que celui de son intérêt et ne prendrait jamais goût au désintéressement, à l’oubli de soi, au sacrifice.
Il paraît que Maurice ne cherche avec Véra qu’à s’écouter parler. Face au silence féminin, il en est réduit à être en désaccord avec lui-même.
Mireille est extrêmement affable et sur le bord de la gaieté. Notre très gracieuse majesté incarne si parfaitement le suprême honneur qu’on trouve dans l’armée qu’elle obtiendra la réhabilitation de n’importe quel officier, même féminin.
Dans les rêves de David, il vient toujours un bref instant où une jolie fille daigne apparaître dans toute son évidence et lui prend la main. Dans la réalité, Elsa lui donne des paires de claques.
Charlotte accorde au premier venu - pourvu qu’il sache se taire - le droit de l’embrasser si ses baisers ne bavent pas d’envies lubriques.
Converser avec Chantal suppose des silences, non pour se taire, mais pour éviter les heurts des mots essentiels.
Aimer faire l’amour à Linda n’est rien ou si peu. Encore faut-il à son homme de savoir le faire par amour.
L’affluence de femmes est gênante aux heures de pointe, dit Lise, car leur soudaine apparition fait qu’un homme ne s’en approche pas sans se sentir démuni. Sa peur est si forte qu’il se met à siffler pour s’en imposer, et elles de croire que ces sifflements flattent leur fatuité naturelle.
Rose n’aime pas les altercations, sinon son irritabilité ne fait que s’accroître, alors que rien ne peut fléchir son ombrageuse fermeté.
Que Brigitte se fasse attendre longtemps lors d’un rendez-vous est un manque d’égards pour toutes celles qui auraient été heureuses d’être à sa place.
Comme les lettres d’amour de Raphaëlle sont référencées, ses affaires de cœur sont réparties par dates dans des boîtes empilées jusqu’au plafond.
L’amour que porte Henri à Lisa ne peut s’harmoniser avec la paix de sa vie intérieure. Le choc de leurs différences ne produit que discordances et dérèglement de ses facultés.
Pourquoi s’étonner qu’un marin, de port en port, devienne polygame, alors que Nancy, la femme d’un pêcheur, a des liaisons amoureuses simultanées sur des cargos qui, quoique accostés, devraient lui donner le mal de mer.
Il ne sert à rien à une fille intelligente comme Albertine d’éprouver les plus beaux sentiments si elle ne parvient pas à les exprimer, alors que les cruches ravissent son mec par leur spontanéité et l’évocation de leurs émois.
A vrai dire, Léonie a cicatrisé ses blessures d’amoureuse avec une fille un peu rebelle qui la rendue indifférente de savoir avec qui son mec s’éternise.
Si Betty prie son Jules de l’aimer, elle lui donne un oreiller. S’accroupir est signe pour lui qu’elle va uriner.
Serge ne connaît Abeline que s’il la perçoit vaguement ; ses motifs de la faire souffrir sont autant continus qu’ils sont passés sous silence.
Si un homme avait été une femme comme Sandrine, il serait toujours en train d’attendre le moment favorable pour avoir le coup de foudre.
Abby prodigue volontiers quantité d’avis, de remontrances ; ça la divertit et ça n’exhorte à rien son homme qui les encaisse.
Aimer Babeth, ce n’est pas se confier à elle, c’est comprendre d’elle que tout mec est faible et cinglé.
Draguer Bénédicte pour la divertir est une façon des plus troublantes de la faire exister dans l’esprit de son Samuel qui sans elle est très assommant.
Ne vaut-il pas mieux s’aimer soi-même, dit Sandra, que de ne pas aimer du tout ? Car aimer l’autre, cela se fait difficilement à deux. S’aimer soi-même, non.
Cassandra n’a pas d’agaceries, sa voix ne murmure pas dans l’oreille des choses dures, ses yeux ne s’arment pas de provocation et son sourire est prometteur. Relire le contraire.
Par une sorte d’infirmité à se confier, il y a chez Damienne un trouble qui cherche délibérément à éluder tout contact qui ne soit au diapason du sien.
Dans une abbaye proche de Fontainebleau, Xavière, la mère supérieure, rassemble des filles égarées comme le fait un Général avec les débris de son armée en la fortifiant de recrues qu’il reçoit de toutes parts.
Darina s’égaye à déceler chez Max ce qu’elle pourrait lui inspirer si elle savait faire autre chose que de le mener en bateau.
Inattendu est cet embarras de se séparer de Fabienne que Sylvain a tant aimé, de retarder follement l’instant où elle n’existera plus aucunement pour lui.
Marc parle de “ bonheur ” suite à sa rencontre avec Hélène qui lui permet d’être comblé. Mais il appelle “ joie ” cet état qui n’a nul besoin d’Hélène pour se sentir heureux.
Tant que Tiffanie n’aura pas découverte un autre type de femme, il lui faudra renoncer à s’enflammer pour un homme.
Que Norbert se doute de n’avoir plus rien à espérer de Laurianne, n’empêche pas qu’il persévère et attend la même chose d’une autre qui aurait l’avantage d’exister.
Qui on aime n’a guère d’importance, dit Jade par dépit. C’est juste aimer qui compte : son épicier, son patron, son chien...
Karine ne connut qu’une fois l’abondance d’amour et cherche à présent à la revivre exactement avec un autre, d’où le malentendu. La passion étant trop forte, elle préfère s’en remettre à Dieu qui n’est personne.
Pour se faire aimer de Leila, Paul lui avait dit de belles phrases en s’efforçant d’exprimer des banalités avec ambages pour que ces choses lui paraissent insondables.
Les femmes d’affaires comme Fiona s’agglutinent dans les bureaux où, dès la fermeture, elles font faire le ménage à des hommes sous payés qui les culbutent en compensation.
Félicité s’oblige de choisir entre le célibat, ce qui s’appelle le mariage avec elle-même, ou de se laisser séduire, ce qui s’appelle le dépit.
Que Magali attende ses lettres d’amour avec fébrilité est un trait commun à tous les poétesses en manque d'inspirateur.
Aux lettres d’amour que Gabrielle reçoit, elle devrait substituer les prénoms par celui de l’homme qu’elle aime en secret. Mais non, elle collectionne ses lettres et se persuade qu’elle y est décrite dans toute sa majesté.
Parler pour connaître l’autre, converser pour effrayer son propre silence, tout se dire. Mais Denise demande toujours trop aux mots où elle croit déceler la vérité.
Florentine n’abdique pas - elle sera un homme. Renoncer lui paraîtrait aussi insensé que de se désintéresser de son salut. Au paradis, elle se voit apporter un gigot entier dont elle ne cèdera rien à Dieu, ou que l’os dépouillé.
Peu importent tous ces hommes qui se refusent à Félicia dont les rides déjà s’occupent de les flétrir.
Barbara redoute d’avouer à son homme qu’elle s’emmerde, et même appréhende de jouir, quand elle jouit.
Il y a cet homme un peu niais dont la facilité qu’il a d’aimer Thérèse ne vient que de son impuissance à la maudire.
Les amazones sont des femmes, dit Tania, mais sans être des amantes ni des nénettes. Ce sont des frangines qui se seraient fait couper en morceaux plutôt que de voir s’approcher un mâle qui les aurait misérablement traitée en femelle à vendre.
J’ignore si Murielle craint l’altitude, mais quand son mari la soulève, elle combat souvent avec un torchon et ses poings.
L’amour, pour Régine, est une perception que ses sens peuvent éprouver autrement qu’en passant par elle.
Quand Wanda aura compris que ce qu’il y a de plus noble, c’est d’aimer et que ce qu’il y a de plus tuant, c’est d’exciter la jalousie, à ce moment là, elle révélera le bonheur à son mec.
Le motif intime qui pousse Malvina à se dire libre, c’est tout bonnement sa soif de s’accoupler avec le premier venu et le reste de son temps d’affoler les cœurs en parfaite allumeuse.
Avec Samira, un garçon doit se garder de deux faiblesses : l’aimer sans y être invité, ce qui est de l’indécence ; ne pas l’aimer s’il y est encouragé, ce qui est de l’hypocrisie.
Quand sa fille cherche à ressembler à Violaine, sa mère, le mari se demande si ce vouloir de sa fille l’est librement.
Combien d’hommes ont refusé l’amour de Suzie et ont choisi la solitude ou de disparaître en prétextant leur gêne ou leur indisposition à l’aimer ?
D’après ce qu’en dit Claudine, il n’est de femmes bellissimes qu’un homme cousu d’or ne puisse toucher.
L’une des dispositions constantes de Marie-Jo est de souhaiter vivre ailleurs que là où son homme demeure.
Prendre le risque de dire son amour à Christine fait qu’elle désespérera son prétendant en le jugeant comme par contumace.
Afin de n’être pas frustré par Elisabeth, son fiancé n’attend plus rien d’elle ni qu’il puisse l’aimer platoniquement. Tout juste si elle ne lui préconise pas d’adoucir son insatisfaction en priant Dieu de le couvrir de ses bénédictions.
L’amoureux qui se projette de vivre avec Carole, s’il décide de lui en faire part, finit par ne rien faire du tout.
Georges tourne sept fois sa langue dans la bouche d’Yvonne avant de l’embrasser plus ardemment pour qu’elle se taise.
André ne fit pas preuve d’intelligence en abordant Carmen, mais d’astuce pour la complimenter de son intelligence.
Si l’affection est le propre des femmes, quels peuvent être ces merveilleux amants qui absorbent tous les instants d’Arielle, tyrannisent ses journées et l’empêchent de s’occuper de son mari ? Peut-elle cumuler avec extraordinaire les caractères des diverses affections filiale, fraternelle, conjugale, maternelle et adultérine, sans que son amour légendaire soit affecté ?
S’il prend à un homme d’aimer Marguerite en secret, qu’il lui écrive. Elle lui dira comment se passer d’elle.
Aude n’a jamais eu la prétention de divertir sexuellement son mari ; elle ne réjouit souvent que son amant qu’elle rend malheureux.
J’ai cru que la chasteté de Bertrand était au mieux la façon qu’il avait de n’être plus déçu par les femmes, mais c’est une erreur que Béatrice se chargea d’inscrire en faux.
Il fallut un nombre considérable d’années pour que Céline guérisse d’un échec sentimental et un nombre aussi élevé d’amants pour réaliser être passée à côté du grand amour.
Ce qui compte toujours pour Diane, c’est d’avoir à choisir entre deux hommes, ou d'avoir à ne pas trancher et de les prendre ensemble.
Gisèle qui a le goût des hommes rares, vit des passions ininterrompues et reconnaît à ses amants une grandeur qu’on attribue d’ordinaire aux dieux.
Aimer Edith a toujours été pour François de savoir se taire, sous peine de dire des conneries et de la voir bouder.
José en appelle d’autant moins à l’amour de Flora qu’il est sûr au fond de lui qu’elle fera en sorte qu’il diminue lui-même son ardeur jusqu’à l'usure, la déprime et le dégoût.
Joana, à qui l’amour absolu est dispensé, se sent appelée de répondre aux désirs que lui portent tous ceux qui se mettent à ses pieds.
Floriane évite le malaise d’une promenade trop longue avec un homme. Le renfort d’une amie qui arrive à temps, fait éviter une hécatombe du genre masculin.
Les hommes, ont-il compris que les filles du genre de Judith, dont ils ont le plus besoin, qui s’avère des plus inspirantes, ce sont toujours des emmanchés qui l’emballent et qui les leur confisquent ?
Maeva qui se dit disgrâcieuse peut plonger un amant dépressif dans des états anormaux, voire extatiques. Elle lui donnera ce qu’il espère, mais ailleurs, autrement et à contretemps, incomparablement.
Si Félix doit attendre de Léonore son bonheur, jusqu’à ce que l’amour l’ait rendu docile et délicat, il risque sans fin de gober les mouches et elle de faire le pied de grue.
La meilleure façon d’aimer, selon Noémie, c’est d’attendre patiemment qu’elle se libère de son passé, qu’elle se soit résolue à différer tous ses rendez-vous, et qu’elle ait vu vieillir les mecs jusqu’à un âge avancé.
Nicolas, a-t-il vu Perrine pressée de l’aimer ? Il y a plus à espérer des poules aux pieds d’un coq.
Sébastien ne dit rien, surtout après avoir embrassé Odile, c’est la moitié de son art qu’on appelle l’amour.
On parle de “femme d’occasion” au sujet de Roxane, ou de celles dont les pièces grincent de partout. Seul, son esprit huilé est apte à ne pas aggraver les choses.
La sexualité n’est plus, pour Peggy qui a fait son chemin, que le loisir d’achever son parcours avant que d’irrémédiables rides ne surgissent.
L’abjection est bannie par Olga, pour autant, l’hallucination, la sournoiserie, le luxe, la puérilité, la chasteté, le clientélisme, flottent confusément dans le chaos de ses songeries.
Pourquoi Bianka attend-t-elle que Bernard ne soit plus que l’amour d’un vestige éteint pour commence à l’aimer ?
Si l’on en croit Candice, chacun de ses nouveaux amants détrône le précédent grâce à une charge émotionnelle plus forte. Aucun homme, dit-elle aussi, ne peut se suffire sans la miséricorde d’une image féminine.
En aimant Eugénie avec exaltation, Christian verra le monde entier s’accorder pour le mettre en garde. C’est à croire que subir son indifférence lui donnerait une raison valable de s’éprendre plutôt d’un homme.
La retenue de ses sentiments, dont Dorothée fait part, est un signe de démence, à tel point qu’à Jean-Philippe, elle lui figure en être l’instigateur.
La manière habituelle de Kévin d’aller à la chasse au bonheur est aberrante, comme si son Irène s’y entendait et pouvait le lui procurer.
Mathieu rêve d’une épouse comparable à Liliane qui n’est pas femme de la féminité commune, car Liliane rêve d’un homme muet et séduisant qui n’aurait de ressemblances qu’avec son père.
Loane aimerait voir davantage de muses que de putes sur les affiches. Pour faire une vraie muse, il faudrait l’assistance de cent femmes. Ne recherchent-elles pas la faveur des cénacles où elles jouent le rôle d’inspiratrices de ce qu’il faut penser et faire, sans que l’homme ne médite plus en son propre fonds, en se regardant à travers elle ?
A Régis : — N’appelle pas Katia, cette femme de tes rêves, incapable de trancher entre dix hommes qui se battent pour elle. Fiche le camp !
Pour Lily qui veut chasser son cafard, parler est indispensable, ou jamais suffisant, ou, en fin de compte, toujours regrettable.
Quand Macha se touche le front avec l’index, elle est trop interloquée pour pouvoir trouver rien à répondre quand un bellâtre l’invite à s’asseoir.
René ne voit pour sa part qu’une seule explication à la création de la femme, et de Jenny en particulier : le désir de lui jouer un bon tour.
Pour tout dire de Karen, elle aime croquer l’amande des noyaux de pêche et se verser de la liqueur dans un petit verre.
C’est par le mamelon que la poitrine d’Oriane se gonfle, comme un soufflet de forge. Autant, elle ne marche sur un sol que s’il est soumis à une rigoureuse planimétrie.
Maria, de part sa naïve curiosité, s’inquiète tout autant de l’arrivée précoce de son homme, que de son départ tardif.
C’est depuis l’appartion de Paméla sur le marché des célibataires que tout a commencé à moins bien fonctionner pour elle.
Quand Paule est amoureuse, elle peut se trouver renversée sur un bureau comme si elle avait été tuée net par le tir d’un chasseur.
Lorsque Maurine s’offre en cadeau à un gus de passage, celui-ci conserve rarement le rejeton qui en naît systématiquement.
Georgina a beau faire la paix avec les autres femmes, elles s’éreintent entre elles, les plus moches se cherchent noise, leurs mères les injurient, tandis que les égéries rient, leurs poings boxent, leurs jupes se fripent, les portes crissent, les bébés chignent dans les bouteilles qui valdinguent.
Plus jeune était Justine, plus on l’invitait sur des yachts pour de longues croisières. Plus elle vieillit et plus elle est congédiée pour n’avoir pas le tact de partir d’elle-même.
Quand Ginette traverse la rue en se dépêchant, c’est pour rattraper le temps perdu et passé à faire les vitrines.
Marc a-t-il une vraie parenté avec sa mère Kamilia d’où il sort, qui l’a porté, où il rentre parfois ?
Derrière ses lunettes de soleil, les yeux de Lalie ne guettent rien d’autre que le mâle qui va l’aborder.
Il y a des machos qui partent de cette idée insensée que Jessica n’existe pas pour elle-même ou tout au moins n’est pas intéressée par sa propre existence.
La peau de Tania a une saveur amère qui console Yves de l’écœurante sucrerie à laquelle il vient de goûter chez Fabiola.
En choisissant un amoureux, Joséphine fait une aussi bonne action qu’en arrosant une roseraie ou en créant une clinique pour chats.
Pierre avait choisi pour nom à Roseline, sa femme, le pronom singulier de la première personne, et il crut ainsi à son existence aussi fermement qu’à la sienne.
Eugène ne peut guère accuser Salomé d’enfantillages car elle possède une force dans le poignet qui l’amène à faire monter en mayonnaise n’importe quoi.
Quand la lune jette sur les toits son reflet argenté, Farida s’assied sur le rebord de sa fenêtre et commence à croquer un oignon.
Anne en arrive à croire qu’elle s’est exagérée la gravité de son état ; à regretter que sa guérison ne fût pas demeurée plus difficile.
Louison sait le pourquoi et le comment des choses, se doute de pouvoir être victime d’une agression ; c’est pourquoi, d’une part elle se déguise en homme et, d’autre part que les hommes ne voient plus du tout de femmes.
Il suffit que Faustine soit affublée d’un chemisier de marque pour qu’elle regarde Olivier avec dédain s’il est fringué de nippes démodées, d’un pantalon mangé par la boue et de souliers bons pour un ressemelage.
Lorsque Lola chauffe son esprit à une température extrême et le refroidit brusquement, il devient excessivement cassant.
Quand Romy trempe ses lèvres dans un verre de Porto et se brûle au vin alcoolisé, elle tousse par quintes sans discontinuer, comme elle le fait d’ordinaire pour signaler sa présence.
Manon a une voix douçâtre et l’accent enjôleur, le ton lent et têtu, trahissant tantôt le russe, tantôt l’intonation traînarde de la fée Clochette.
Mathilde accuse lourdement la gêne qu’elle éprouve sous le poids de l’affection goulue et possessive de sa mère.
Chacune de ses amies a remarqué que Fanny n’arrive jamais à dire tout à fait ce qu’elle veut ; soit elle en dit trop ou trop peu ; tantôt elle se livre à des confidences que personne ne comprend, ou bien elle se cantonne dans des phrases dont la brièveté n’est pas loin d’une certaine désobligeance.
Quand Nathalie se sent fourbue, réduite à l’état de pulpe, son corps concassé par les cauchemars de la nuit lui demande de s’asseoir et de ne plus bouger.
En regardant un homme, Chloé a une peur maladive de fixer le dessous de sa ceinture, ce qui lui fait baisser les yeux à ce niveau dès qu’il la regarde, et cette timidité bien connue, la rend le jouet de tous les espiègles.
Emma, la citadine, se compose pour l’essentiel d’air pollué par les fumées, les poussières, les vapeurs d’essence et les produits de sa propre combustion.
Lucie qui a ses entrées au Sénat, fut un peu enhardie en voulant rendre un édit promulguant l’expulsion de toutes femmes hors du pays.
Samantha ne peut vivre qu’entourée de murs dont elle fait un couvent, qu’en piétinant des tomettes rouges et des parquets qui craquent.
Justine - voilà toute la femme - qui pour ne pas céder à un homme, se violente, se tourmente, se contrarie.
Patty qui joue à la nymphe dans son jardin, alors qu’un homme l’épie à loisir, à l’habitude de se montrer nue, et de s’allonger sur le gazon, mollement étendue.
Au lieu de peindre la façade de sa maison, Edma recouvre de peinture rose les monuments aux morts, les rochers des alentours, jusqu’aux bornes kilométriques.
La découverte de femmes intelligentes porte aux hommes un coup terrible qui leur fait baisser la valeur de Romane, la pire d’entre elles.
Que les hommes se le disent : cette carrière ingrate, solitaire, toute remplie d’occupations ménagères répugne au goût des femmes !
Pauline crève si bien son budget qu’elle permet d’absorber la plupart des hausses de prix, donc de faire augmenter à un coût élevé ce qui est à petit prix.
Rachel fait venir chez elle un coiffeur puis, dès qu’il a terminé, elle se défrise avec soin pour donner à sa chevelure un air élégant et négligé.
Heureusement, Adriana peut se laisser enrégimentée dans une mode vestimentaire et rejeter en même temps celle conçue en dehors de sa propre esthétique.
Un homme oublie des milliers de femmes que la mode a fait se ressembler, mais Aglaé, celle avec une face de saindoux, il se la rappelle encore.
Quand Pascale a des vapeurs qui lui donnent très soif, naît en elle la volonté de peindre dans sa baignoire des petits poissons qui lui donnent l’illusion de boire toute l’eau d’un aquarium.
Quand Nadine éprouva la sensation de s’embarquer sur un paquebot, en réalité son homme la quittait pour toujours sur la jetée du port.
Une fille telle que Micheline peut autant se jeter sur un gars comme sur un torero qui est à découvert, que lui donner un baiser sans l’avoir touché.
Même s’il existe une grande variété de femmes, dit Mylène, une fois qu’un homme en a connu de chaque variété, la saturation commence.
Cet éléphant n’a pas fait dans le détail en piétinant Monica à mort, avant de tuer la femme policier arrivée sur les lieux pour enquêter.
Le sexe de Diana a les contours d’un port de refuge et l’étroitesse du canal d’entrée répond sans doute à un souci de défense.
L’âge venant fait se développer chez Elvire les signes de sa décadence : obésité, cou gras, double menton, affaissement des joues, rides et ptôse abdominale.
À sa ceinture ou autour du cou pend un petit sac renfermant les couleurs qui servent à Hillary à ne plus se ressembler.
Nora est si peu chanceuse que si elle lance une bouteille à la mer, il est fort probable que son message sera lu mais qu’entre-temps elle sera décédée.
Yolande fait partie de ces femmes qui à la gare de Lyon sont si nombreuses que la draguer jusqu’à la sortie est impossible.
Contrairement aux femmes comme Marilyn, un garçon n’est photographié que depuis l’âge d’un an jusqu’à dix.
Colette se raidira pour échapper aux baisers d’un homme qui est peu averti qu’il lui faut une plus grosse émotion, qu’il ne prévoit pas.
Une fois l’an, Viviane retrouve ses homologues prostituées pour couper un micocoulier dont le bois flexible leur sert à faire des manches de fouets et de cravaches.
Il n’y a que Germaine, cette paysanne du Périgord, pour tuer elle-même ses vaches plutôt que d’entendre les meuglements de détresse qui les mènent à l’abattoir.
A s’asseoir quelque part et pour être bien en vue, Zora choisit les gradins de l’amphithéâtre de Nîmes.
Un chirurgien s’est complimenté d’avoir greffé sur Huguette des fragments de peau couverte de poils, des yeux au beurre noir et des tétons de guenon.
Quand Emilienne ne reconnut plus cet arôme de cédrat qui flottait toujours autour de son mari après sa toilette, elle voulut divorcer.
Il est des créatures comme Isabella qui arrivent à convaincre leur amant de changer d’idée avec un seul morceau de sucre.
Emmanuelle a beau dire que la condition des femmes sera très différente de ce qu’elle est à présent, en réalité elle ne sait pas de quoi elle parle.
Dans toute sa naïveté, Evangeline est sujette à penser que les hommes ne regardent d’elle que ses cheveux bien lissés et relevés en chignon, son cou mince et son visage rose.
Julianna qui cherche à vaincre son mari par de féroces baisers emploie réellement une méthode de guerre.
Francesca admet pour elle-même un gentil purgatoire, un moyen terme entre l’éternelle damnation et l’éternelle béatitude.
Il semblait distrayant pour Kate de feuilleter toute la nuit un roman noir alors qu’elle se trouvait perdue dans l’obscurité d’une forêt.
Son mari est surpris qu’Erina dispose en toutes circonstances de sachets de thé ou de chocolat pulvérisé qui se délaye instantanément dans l’eau chaude.
Le luxe de Virginie qui se donne sans pudeur est d’appartenir essentiellement aux maris de ses amies.
La preuve que Daisy est affligeante, c’est que beaucoup d’hommes y renoncent, préférant draguer la nouvelle femme de leur père.
Si sa propre beauté lui paraît très inquiétante, c’est que Yamina se présente aux hommes toute fardée et que ce masque les épouvante.
J’ai entendu Estelle expliquer à sa fille comment un phallus se malaxe, se raidit, en arrive à se disproportionner et pourquoi il fournit des jets de sperme plus doux que tout ce qu’elle a vu fabriquer dans l’industrie laitière.
Joanne, dans ses lettres d’amour, n’exprime pas ses sentiments. Elle y décrit de belles robes qui l’enfièvrent et, dans les magasins, sa manière de se jeter dessus.
Combien de vieilles filles, telle Gizella, rentrent dans leur petite coque, tâchent de s’y arranger de leur mieux, dans la résolution de n’en plus sortir ?
Cathy avec Laureline espère amener leurs deux maris à leur faire entendre d’intimes confidences comme elles le font entre elles sous le sceau d’aucuns secrets.
Qu’a-t-elle à se plaindre Zaina qui a pris l’initiative d’apparaître sur le chemin de celui qu’elle a toujours prise pour un con ?
Stéphanie, cette femme policier, a notamment vérifié si la jeune fille étranglée avait laissé un mot d’adieu.
Pour que son mari comprenne quelque chose, le premier devoir de Rosalie est de décrire dans le détail le milieu où se passe l’anecdote qu’elle va raconter avec tant de panache.
Quand Ondine pénétra dans le bureau de son mari, elle alluma avec sans-gêne le plafonnier en néon, puis les appliques : une lumière sacrilège inonda la pièce où ne brûlait faiblement que la lampe de travail où son mari dormait.
L’arrivée de Sonia dans une église produisit une sensation bizarre qui s’augmentait encore quand on vit qu’elle amenait une vingtaine de vieillardes derrière elle.
Quelquefois Patricia parle avec éloquence à son mari de toutes les choses qu’elle voudrait acheter. Mais elle l’enfièvre tant que, dégoûté, il la prive de tout ce qu’elle désire.
Victorine me rapporta avoir vue de ses yeux à la surface des vitrines d’énormes femmes qui y pressaient leurs museaux bleuâtres.
Solène peut discuter longtemps du degré de cuisson d’un quartier de chevreuil à la broche que ses invités ont fini de digérer depuis belle lurette.
Pourquoi le sort de Sylvaine serait-il à plaindre s’il visait son homme aux yeux pour l’aveugler sans craindre que la marque lui en reste ?
Le monde s’équilibre, soit disant, grâce à Solange et Victoria qui prient pour mettre fin aux scandales qui feraient de l’autorité masculine, une véritable infamie.
En vertu de quoi cette jolie femme qu’est Nadège préfère à un immeuble de banlieue, une rotonde composée de quatre péristyles en saillie, ornée de huit pilastres d’ordre toscan ?
Firmine me disait que douze femmes résidant dans son hôtel n’avaient pas été assez nombreuses pour accorder un baiser à tous les clochards venus pour l’occasion.
Adèle m’ayant révélé son secret pour ne plus éternuer, je me suis pincée le cartilage extérieur du nez, et me suis mouchée pour être passée près d’un bouleau.
Si son mari écoutait attentivement Aurélie, il élèverait la pointe de sa maison en minaret comme à Istambul et dallerait en marbre sa terrasse comme à Venise.
Denis qui a vu les mains de Fatima s’enfoncer dans les poches arrière de son jean moulant s’en souviendra longtemps.
Glenda dit toujours qu’elle parviendra sans coup férir, sans bruit ni scandale à obtenir une solution satisfaisante. Mais dans quel domaine ?
Comment voulez-vous que le flot persistant des paroles de Janet ne finisse par amener à l’égard de son homme un résultat tout pareil ?