A la mémoire d’Alberto, de Philippe, de Bastien et compagnie, qui m’ont invitée à passer d’agréables moments dans des chambres au goût douteux, mais qui m’ont apprises d’inoubliables choses sur les mecs.
Alberto et moi nous sentions solidaires et complices. Mais je devais faire attention avec lui aux prises de bec qui risquaient par moments de dégénérer. Alberto était célibataire et notre liaison lui a apporté davantage que la nette accalmie qu’il subissait sur le front amoureux. Comme il n’était pas toujours très lucide, avant de s’occuper de moi en se laissant emporter par ses émotions, il prenait le temps de réfléchir au bord du lit - il n’était pas sans rappeler le “Penseur” de Rodin.
Philippe, rue de Bagnolet, Paris |
J’avais appris qu’une trop grande indépendance risquait de perturber les rapports sensuels que j’entretenais avec Philippe. Au contraire, une certaine dépendance, même quelque peu affectée, fut plutôt flatteuse et apte à approfondir notre amitié. Il me fallut manier un subtil et parfait dosage de ces deux attitudes. Les engagements que nous formions alors n’étaient pas faciles à rompre ; nous en prenions bonne note et ne nous faisions pas de promesses en l’air.
Bastien, rue de la Croix Saint Simon, Paris |
En compagnie de Bastien, simple stagiaire dans une agence de pub, j’étais davantage sensible à un certain climat érotique. De toute façon, j’éprouvais le désir de connaître de nouvelles expériences. J’étais décidée avec lui à savourer une complicité secrète à la fois physique et intellectuelle qui serait susceptible de resserrer nos liens. La passion fut effectivement au rendez-vous mais j’ai dû faire très attention à ne pas mener de front plusieurs aventures comme cela me le fut permis - je n’aurais pas su où donner de la tête et du cœur !
Benoît, rue des Thermopyles, Paris |
Avec Benoît, il y eut de l’exotisme et de la fantaisie dans ma vie amoureuse. Le grand amour aurait pu nous faire un clin d’œil. C’était certainement un cœur à prendre ! J’ai savouré un bonheur tranquille et serein auprès de lui. Mais ce n’était pas le fait du hasard. Je veillais à renforcer mes liens de complicité avec lui en abordant sans fausse pudeur les sujets les plus tabous. Ainsi les risques d’aggravation des problèmes étaient très limités.
Thierry, rue Oberkampf, Paris |
Avec Thierry, ma vie conjugale était assez mouvementée. Il m’incitait aux infidélités. Tout dépendait de lui, car il pouvait au contraire m’incliner à approfondir cette relation. Vu son charisme, je prévoyais que l’amour était au centre de nos préoccupations cette fois. Quant à mon charme, il fit des ravages, et nous vivions des moments passionnés qui nous galvanisaient.
André, rue Parent de Rosan, Paris |
Sous l’impulsion d’André, j’accordais la priorité à notre vie à tous les deux. Je ne ménageais pas mes efforts pour donner plus de stabilité à notre relation. Même lui, s’attachait à créer un climat sensuel. Vu qu’André était célibataire, le coup de foudre s’est abattu sur lui. En tout cas, le bonheur amoureux est passé à portée de sa main. Il était plutôt timide et étourdi au point de rater le coche et d’avoir après à s’en vouloir à mort. Il n’a pas retrouvé l'occasion manquée.
Jacques, rue Crémieux, Paris |
Côté cœur, cette journée passée avec Jacques fut relativement calme. Rien de très particulier ne se produisit. Moi qui rêvait d’amour merveilleux, de chimères inaccessibles, je fus déçue avec lui. Il me fallut redescendre sur terre et ne pas laisser divaguer mon esprit inutilement. Il aurait fallu que je me contente d’un amour paisible pour que Jacques me donne pleine satisfaction.
Marc, rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris |
L’empressement de Marc à me faire l’amour avait décuplé mon besoin de sécurité affective. Ma vie de couple manquait-elle de stabilité ? J’ai mis alors tout en œuvre pour la consolider. Nous étions les plus grands bénéficiaires de ces influx. Son travail l’amenant à voyager, Marc m’incita à partir avec lui à Venise étant donné qu’il pensait que cela allait jouer un rôle important dans notre vie sentimentale. Par ailleurs, Marc eut envie de faire des folies, comblant l’élu de son cœur de cadeaux coûteux.
Sylvain, avenue Reille, Paris |
Bonjour le coup de foudre avec Sylvain au cours de cette journée ! J’étais sûre et certaine, cette fois, d’avoir enfin trouvé la perle rare. Pourtant, je ne me suis pas emballée trop vite. Je vivais le présent le mieux possible, et attendais de voir comment les choses tourneraient. Dans notre vie à deux, Sylvain n’était pas très démonstratif, et je regrettais parfois qu’il ne se jetât pas plus souvent à mon cou. En tout cas, le ciel étoilé nous fut favorable ; il nous mis des idées coquines en tête.
Victor, avenue Daumesnil, Paris |
Avec Victor en visite chez moi, son charme fut en hausse et je n’eus aucun mal à le séduire ni qui j’aurais voulu. De plus, ma sensualité, elle aussi plus intense que d’habitude, m’avait donné envie de profiter des plaisirs de l’amour. Et c’est Victor qui bénéficia pleinement de cette embellie. J’étais sa déesse de l’amour, et il resta aux commandes. Ses caresses me promirent d’heureux élans des plus épanouissants. Notre amitié sensuelle aurait pu se transformer en un sentiment plus tendre.
Cyril, avenue Foch, Paris |
Avec Cyril, rien ne put ternir nos rapports ! Tout marchait pour le mieux entre nous. Je faisais tout pour arrondir les angles et lui faire plaisir. Puisqu’il était sans attaches sentimentales, je lui avais donné une grande envie de sortir, de se montrer plus ouvert, plus sociable. Ainsi, nous évoluions dans un climat favorable pour de belles rencontres qui débouchèrent facilement et rapidement sur l’amour.
Fabrice, avenue Georges-Risler, Paris |
C’est moi qui avec Fabrice prit l’initiative. Celle de tester mon pouvoir de séduction sans chercher plus loin. Je sortis le grand jeu en le croisant. Un homme qui me plut vraiment. Avais-je décidée de concourir pour le titre du “ conjoint parfait ” ? Il ne fut pas loin de le croire, tant j’étais prévenante et présente pour lui. Nos meilleurs terrains d’entente ? Escapade en amoureux, envie d’améliorer le confort de son intérieur, ou de réunir mes meilleures amies autour d’un bon repas.
Fabien, rue du Chat-qui-Pêche, Paris |
Comme Fabien et moi étions célibataires, la teneur sentimentale de cette journée dépendait beaucoup de nous. L’ensoleillement nous fut relativement favorable, et nous savions nous rendre sympathiques quand nous le désirions. L'ennui, c'est que Fabien ne fit probablement pas les efforts nécessaires. Pour être heureux, il devait absolument sortir de sa réserve et dialoguer avec moi, au lieu de ruminer ses griefs sans que je sache vraiment pourquoi il m’en voulait. Et l’incompréhension s’est installée entre nous sans que nous nous revoyions, même pour faire l’amour.
Richard, rue de Tolbiac, Paris |
Avec Richard, mon optimisme était de rigueur, car l’embellie entamée récemment continuait de gagner du terrain. A cela, une explication simple : Richard prêchait pour une vie sexuelle heureuse et épanouie. Entre lui et moi, ce fut donc une belle entente, chacun ayant à cœur d'écouter l'autre. Célibataire, il n’eut aucun problème pour se libérer. Cela multiplia les occasions de nous rencontrer. Cela fut d’abord amical ; et vu que nous étions vraiment faits l’un pour l'autre, notre aventure évolua merveilleusement.
François, rue de la Convention, Paris |
François a vraiment régné en maître sur moi. Cet homme portait en lui l’idée du dominant. L’amour que je ressentais à son égard me rendit plus forte, et il fit de moi quelqu’un de meilleur en un rien de temps. Je restais attentive aux signaux émis par lui, et m’ouvrais à tous ses caprices. Depuis peu j’étais devenue solitaire et notre rencontre fut excitante, elle aurait pu donner naissance à un amour tout neuf.
Simon, rue Gasnier-Guy, Paris |
J’avais besoin de stabilité sentimentale, et avec Simon, cela n’avait guère posé de problèmes. Je me croyais mariée à lui en ne me consacrant exclusivement qu’à ce cher et tendre, en mettant tout mon énergie à construire un couple solide, s’il ne pouvait pas être durable. Simon ne vivait pas seul, et n’avait pas envie de s’engager sérieusement. Les aventures ne me tentaient plus. Mais il était inutile qu’avec lui je cherche à privilégier un lien qui ne pourra avoir de bel avenir.
Yves, Sentier des Merisiers, Paris |
Vivant en couple cette fois, je me sentais le besoin de briller et de séduire Yves. Je bénéficiais en outre du soutien de ma mère qui me soufflait ses encouragements comme si elle avait pour Yves un désir intense. Les journées se déroulaient plutôt de manière harmonieuses. Cependant, nous n’avons pas pu sortir d’une période de bouderies et de petites disputes sans pouvoir trouver un bon terrain d'entente. Je me suis vite retrouvée célibataire et n’allais très probablement plus rencontrer la personne qui me serait destinée depuis toujours. Quand mon cœur fera-t-il à nouveau des bonds délicieux en me faisant oublier de manger ou de dormir ?
Hubert, rue Ordener, Paris |
Avec Hubert, ma vie amoureuse sentait le soufre ! Mon cœur était bouleversé, chaviré. A ce moment là, il préférerait les liaisons dangereuses aux amours tranquilles. Je cherchais avec Hubert à vivre sur des montagnes russes, et mes plaisirs se révélèrent aussi intenses que variés. Nous n’étions liés que depuis peu et nous connaissions ensemble de nouvelles expériences. Les “ migraines ” étaient vite oubliées au profit d’une quête effrénée d’érotisme.
Sébastien, Passage de la Duée, Paris |
Envers Sébastien, je me suis rendue plus intransigeante que d’habitude. Sous l’influence de ses copains, il n’était pas prêt à faire des concessions. Des désaccords étaient possibles, mais parfaitement évitables si nous y avions mis de la bonne volonté. De Sébastien, j’avais été très attirée par sa personnalité charmeuse et sensuelle ; mais j’avais le sentiment de ne pas être très bien comprise ou d’être l’objet d’une jalousie envahissante. Il était infernal avec lui de s’accommoder de cette situation, d’autant qu'il ne cherchait pas à trouver des solutions de compromis.
Roger, rue Bertin-Poirée, Paris |
Tensions, chamailleries et désaccords... Pas vraiment au diapason, la vie de couple avec Roger à ce moment-là. A qui la faute ? A défaut d’un homme mieux disposé, pourquoi n’aurais-je pas saisi un prétexte quelconque pour chercher à dédramatiser ce qui ne collait pas et remettre une note de douceur dans notre quotidien ? Côté sexe, rien de très notable à attendre en ce moment. Mais, finalement, cela ne devait guère le préoccuper. La femme de sa vie devra encore l’attendre un peu !
Jean-Louis, Allée Blaise Cendrars, Paris |
Célibataire, j’avais un vrai cœur d’artichaut et je multipliais les brèves aventures. Toutefois, j’avais des chances de faire une rencontre sortant de l’ordinaire. Jean-Louis, la personne en question, pouvait m’apporter beaucoup. Il aurait fallu au moins que je lui laisse le temps de me le prouver. Côté vie sensuelle, la tendance était bonne à ce moment-là. Il était à la fois magnétique et très attiré par la nouveauté que je représentais, mais la raison l’emporta. Il vit en moi une fille volage. Les sentiments ne se sont pas stabilisés au beau fixe et chacun ne cherchait plus à faire plaisir à l’autre.
Alain, Impasse des Bourdonnais, Paris |
Je reconnais qu’avec Alain, j’ai eu des velléités d’indépendance, et je revendiquais haut et fort mon droit à la liberté. Mais je me suis vite aperçue que ce n’était pas du tout ce qui me convenait. Alain était prêt à faire pas mal de concessions pour maintenir un climat d’harmonie. Si j’avais été plus libre dans ma tête, j’aurais pu faire avec lui un beau mariage, mais je ne sentais pas que le grand amour avait déboulé dans mon cœur.
Patrick, Rue des Capucines, Paris |
Sous l’influence et les promesses de Patrick, je m’attendais à vivre des journées de séduction intense, ce qui n’était pas pour me déplaire ! Mais Patrick avait réservé ses ardeurs à l’usage exclusif de sa femme. Je n’étais pas prête à stabiliser ma vie amoureuse. Patrick courrait deux coeurs, si ce n’est plus, à la fois. Il jouait aussi la jeunesse à tout prix, ce qui pouvait paraître un peu ridicule vu l’âge mûr dans lequel il entrait.
Francis, Rue de Castiglione, Paris |
Francis m’avait gratifié d’une journée bien calme avec sa télévision. La sérénité prévalait. J’avais malgré tout l’impression de faire du surplace avec Francis, moi qui rêvait d’une liaison enflammée et de passions débordantes. Mais cela m’a un peu reposée et m’a permis de faire le point. Francis était d’humeur badine, et il n’avait peut-être pas très envie d’aller plus loin que le flirt aimable. Son grand amour, il le connaîtra plus tard. Tant pis pour lui !
Youssef, Rue Croix-des-Petits-Champs, Paris |
Avec Youssef, pendant ce séjour à Majorque, j’étais encline à redistribuer les cartes et à entamer une nouvelle partie. Il était salutaire de remettre notre relation en question de temps en temps. Pour que ce renouveau soit bénéfique, il aurait fallu que Youssef finisse d’écouter ce que j’avais à lui dire avant de placer son mot. J’éprouvais le désir de partager mes joies et mes peines avec un homme capable de me comprendre et de m’accepter tel que j’étais alors. Eh bien, il a fallu que je me prépare à faire une rencontre décisive avec un touriste selon mes souhaits.
Norbert, Rue des Deux-Ecus, Paris |
Subissant l’influence nébuleuse de ma meilleure amie, je m’étais imaginée qu’un rivale me faisait de l’ombre ou que Norbert, mon préféré, tournait les yeux ailleurs. Sans doute ma peur n’était-elle que pure illusion. En lui demandant à chaque instant s’il m’aimait, j’avais risqué de provoquer ce que je voulais éviter. Je n’arrivais pas à faire semblant d’être sûre de moi. Mais Norbert finit par me persuader que j’étais la plus charmante des deux.
Bruno, Allée Federico-Garcia-Lorca, Paris |
En compagnie de Bruno, il y eut un grand risque de dérapage dans notre vie amoureuse. De voir tant de femmes en jupettes au printemps, cela donna à Bruno une sainte horreur de la stabilité. Le voilà qui refusa tout engagement et était prêt à tourner les talons dès que je lui parlais mariage ! La belle saison ne fit pas régner un climat serein entre nous. Bruno était en très grande forme et n’était plus aussi complice avec moi qu’aux premiers jours.
Michel, Impasse Gomboust, Paris |
Avec Michel, trois semaines se présentèrent sous de bons auspices, et notre vie conjugale redevenait agréable. Nos relations sexuelles étaient empreintes de beaucoup de tendresse. Toutefois, à cause de son penchant pour des repas pantagruéliques bien arrosés, cela se traduisit chez lui par une panne de désir. Les célibataires qui me draguaient semblaient avoir mis le soleil en vedette. Mais leurs parades orgueilleuses m’avaient donné envie de stabilité et de fidélité. Je n’aurais craquée que si cela avait été plus sérieux qu’avec Michel.